Elba porte le nom d’un fleuve : c’est sa mère qui l’a choisi. Seuls les
fleuves circulent librement, lui disait-elle, avant de disparaître
mystérieusement. Depuis, Elba grandit seule dans cet endroit qu’elle
nomme le monde-à-moitié : un asile psychiatrique, à Naples.
C’est là
qu’elle pose son regard d’enfant, sur le quotidien de cette « maison des
fêlés, avec dedans plein de gens qui ressemblent à des félins »,
nourrissant de ses observations son Journal des maladies du mental.
Jusqu’au jour où le jeune docteur Fausto Meraviglia décide de libérer
les patients, comme le prévoit une loi votée quelques années plus tôt en
1978, et de prendre Elba sous son aile. Lui qui n’a jamais été un bon
père apprend le poids et la force de la paternité.
Après le succès du
Train des enfants et du Choix, Viola Ardone poursuit son exploration de
l’Italie du XXe siècle. Une ode aux mots qui rendent libre et au
pouvoir des femmes, par l’une des grandes voix de la littérature
italienne d’aujourd’hui.
"J'ai aimé le point de vue de l'intérieur qui élargit la notion de normalité et fait penser à "Vol au dessus d'un nid de coucou". Le parent protecteur qui travestit la réalité trop crue(lle) par le jeu comme dans "La Vie est belle". Le fait d'aborder le sujet (pas si lointain) de l'internement abusif toujours profitable au pouvoir patriarcal qui avait les pleins pouvoirs sur les femmes. L'approche de la vieillesse / fin de vie, la nostalgie, l'ambiance à fleur de peau. Attendrissant." Gregory (un lecteur)