Soler porte chance à Diego Ares, qui, tout jeune, décrochait son premier Diapason d'or pour un récital offert au maître catalan . Cette fois, le claveciniste se penche sur un manuscrit conservé à la Morgan Library de New York, où quarante sonates sont groupées par paires, à la façon de Scarlatti. Le contenu harmonique des oeuvres semble appartenir à la jeunesse de Soler, tout préoccupé par les questions de modulation, très aventureux sur ce terrain. D'une aisance impressionnante, Ares fait souffler sur les partitions le même vent de liberté qu’en 2009. Contours mélodiques fantasques (Sonate no 4), caractérisation rythmique puissante alla Scarlatti en « intrada » amplifiée de larges arpèges (Sonate no 17), sonneries de cors (Sonate no 7), toute la boîte à outils du maître est utilisée avec un goût marqué pour les modulations rapides.
Le
son du clavecin si particulier renforce l'intérêt de ce moment musical
et de cet sublime interprétation des sonates de Soler.
Patricia
Patricia
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