Qui connaît en France Granville Bantock (1868-1946) ? En dehors du monde anglophone, le compositeur britannique fut peu entendu . Quant à son monumental Omar Khayyám créé à Birmingham en 1906, il fut donné à Vienne en 1912, mais il semble bien que ce soit l’exception qui confirme la règle. Evidemment, cette œuvre de près de trois heures exigeant trois solistes, un grand chœur et un grand orchestre avait de quoi faire hésiter les organisateurs de concert.
D’abord, un exotisme orientaliste dont le succès ne se démentirait pas de sitôt. Ne reculant devant aucune difficiulté, Bantock s’était attaqué à un des best-sellers de l’époque victorienne en matière de poésie : les Rubaiyat of Omar Khayyám, libre adaptation de poèmes persans du XIe siècle par Edward Fitzgerald. Musicalement, l’orientalisme est discret, suggéré par quelques rythmes exotiques surtout dans les préludes orchestraux. Dans cette musique au souffle ample, on entend parfois passer un peu de Richard Strauss, voire une pincée de Debussy.
Pour les amoureux d'opéra une oeuvre magistrale qui réussit à tisser une cohérence quasi dramatique d'un recueil de poèmes persans du XI ième siècle.
Patricia
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